Je suis allée voir Hamster par un beau samedi soir de ma fin de session. J’avais mes billets depuis le début de la vente, donc il était hors de question pour moi de manquer ça, même si j’avais un tas de travaux à faire. Hamsterraconte trois histoires en parallèle, une fille qui parle à un hamster, deux garçons qui travaillent dans un Pétro-Canada, ainsi qu’une fille qui attend à un arrêt d’autobus. Il est fascinant de savoir que toutes ces histoires sont interreliées.
Minimalisme à double sens
C’était la première fois que je voyais une pièce de théâtre de l’auteure Marianne Dansereau. J’ai trouvé que c’était très « trash » comme pièce, car on y parle d’amour, mais de manière très violente. Toutefois, on parle de grossesse, mais très en douceur. Le jeu d’acteur de ZoéGirard-Asselin, Tommy Joubert, Zoé Tremblay, Pascale Drevillon et Guillaume Gauthier est excellent. Je salue l’équipe de mise en scène d’avoir réussi à avoir Igor Ovadis dans la pièce de théâtre, car cet homme est un monument du théâtre québécois. Étant habituée à la mise en scène de Jean-Simon Traversy, je savais qu’elle serait excellente. D’ailleurs, c’était la première fois que je voyais de la musique en « live ». À la fin de la pièce, Lydia chante une très belle chanson.
De plus, j’étais contente de voir que les décors étaient minimalistes. La pièce est truffée de doublesens, ce qui a été un peu difficile à suivre pour moi du début à la fin, mais quand le punch a été révélé, j’ai tout compris. J’ai pu parler à Guillaume Gauthier, un des deux garçons du Pétro-Canada, et il m’a dit qu’il trouvait la pièce très « trash » lui aussi, mais que les gens comprendraient. J’ai trouvé surprenant qu’une fille de Montréal écrive une pièce sur l’environnement d’une banlieue, car je reconnaissais les intersections dont parlaient les acteurs et j’avais des images en tête. C’est une pièce à voir, mais pour les cœurs sensibles, je vous dirais de vous abstenir, car une des scènes finales vous arrache le cœur.
Tweet