Des souris et des hommes

Directement sorti du livre de John Steinbeck, Duceppe a décidé d’en faire une adaptation théâtrale québécoise.

 

Du Duceppe à l’état pur

 On reconnaît dans cette pièce, mise en scène par Vincent-Guillaume Otis, les valeurs sociales que les nouveaux directeurs artistiques veulent déployer à travers leurs pièces de théâtre. On n’aurait pas pu imaginer mieux pour jouer Lennie que Guillaume Cyr et Benoit McGinnis dans le rôle de Georges. En fait, c’est comme si Guillaume ne jouait pas un handicapé intellectuel, mais qu’il en était vraiment un. Probablement que la forte expérience de Vincent-Guillaume à aider au jeu de Guillaume, car Vincent-Guillaume a été du film Gabrielle et, en plus, il a un frère « différent ». La traduction québécoise de Jean-Philippe Lehoux a fait du bien à mes oreilles, car la plupart des pièces présentées dans les théâtres montréalais sont en français international.

 

Où tout se vit à deux

 On aurait pu penser qu’une pièce comme Des souris et des hommespourrait être un mélange pétri de clichés, mais Lennie n’en fait pas partie. C’est un homme travaillant à la ferme et on l’admire pour ce qu’il fait. Il n’a qu’un défaut majeur, il n’a pas de contrôle sur sa force physique, ce qui amènera Georges à commettre un acte terrible. Parce que Lennie tue des animaux sans s’en rendre compte, Lennie et Georges sont renvoyés seulement après quelques jours à l’emploi d’une ferme, et ils doivent alors s’en trouver une nouvelle. Même si je me suis reconnue un tant soit peu dans le personnage de Lennie, qu’on soit en 1950 aux États-Unis ou au Québec en 2018, les handicapés intellectuels sont stigmatisés. Si vous voulez vivre des émotions fortes, je vous conseille cette pièce de théâtre dirigé de main de maître.

Présenté chez Duceppe du 24 octobre au 1erdécembre 2018.

 

 

 

 

 

 

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